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Un peu de méthode

Le pouvoir magique des habitudes pour écrire votre livre

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Vous avez peut-être pris un jour la résolution d’écrire le livre de votre vie ou l’histoire de votre famille, mais il ne s’est finalement pas passé grand-chose.

Dans ces situations-là, le risque est d’être déçu, frustré ou de s’en vouloir. Rien de bon…

 

La routine ?

Il se trouve que l’an passé, deux de mes objectifs vous concernaient de près ou de loin :

Or, que s’est-il passé ? Au fil des mois, mes articles de blog se sont espacés de plus en plus. Quant à ma biographie… hum.

Avant de revisiter ces intentions, j’ai commencé par me demander pourquoi elles avaient fait flop.

La principale raison est là : je n’avais pas inscrit ces deux objectifs dans une « routine ».

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Les plages d’écriture n’était pas planifiées, inscrites dans un agenda. Je ne m’étais pas dit : « je consacrerai du temps à mon autobiographie tous les samedis de 9 h à 11 h ».

Écrire venait après tout le reste.

Et il arriva ce qui devait arriver…

Je rectifie donc le tir cette année !

Parce qu’on a beau le regretter, essayer de lutter ou de biaiser : reste qu’en écriture, comme en bien d’autres choses, être régulier s’avère incontournable pour parvenir à ses fins.

Ainsi, mes jours et heures de travail sont désormais planifiés, et ces plages horaires deviennent un objectif prioritaire de la journée.

 

Sans réfléchir

J’ai réussi à dégager du temps pour écrire ma biographie deux fois par semaine.

L’idéal, si vous le pouvez, est d’y consacrer un moment par jour.

D’abord, pour ancrer l’habitude le plus vite possible dans votre esprit et dans votre vie concrète.

Durant les 2 ou 3 premières semaines, votre routine habituelle a envie de reprendre le dessus. Il y a des hauts et des bas. Quoi de plus naturel !

Et puis, de nouvelles habitudes se mettent en place. 

Écrire devient une évidence. Vous le faites sans avoir à y penser. Sans avoir à décider quoi que ce soit.

Vous n’avez plus à « vous y mettre ». Vous agissez naturellement, sans réfléchir. Comme quand vous vous brossez les dents, allez à votre cours de musique ou à votre séance de sport. Par exemple 🙂

Mieux encore, c’est quand vous ne le faites pas que vous vous sentez mal.

Même si les petits écarts ne sont pas des drames : être persévérant n’exclut pas d’être indulgent envers soi-même, bien au contraire !

Et puis, plus on écrit souvent :

– plus on écrit avec aisance, fluidité ;

– plus le fil des idées et des mots est facile à reprendre à chaque fois.

En bref, on avance et ça fait plaisir !

 

Testez votre résolution

Si vous vous êtes fixé l’objectif d’écrire, vérifiez sa solidité et mettez toutes les chances de votre côté grâce à ce test :

1. Avez-vous déterminé concrètement quels moments de vos journées ou de votre semaine seront dédiés à cet objectif ?

Consacrer du temps à votre projet, c’est vous consacrer du temps à vous-même. À terme, c’est aussi consacrer du temps à vos proches et à vos descendants, qui seront les heureux lecteurs de votre livre !

2. Avez-vous identifié les petits pas réalistes qui vous mèneront au but ? Écrire une page et demie à chaque fois, par exemple. Ou bien, avoir fini le premier chapitre avant les vacances de février. Vous voyez l’idée ?

3. Est-ce que votre objectif correspond à quelque chose d’important pour vous ? Le partage, le courage, le plaisir d’écrire, l’envie de comprendre… Quoi d’autre ?

4. Votre objectif est-il relié à un rêve, à un talent, à un goût ? Autrement dit, à quelque chose qui vous donne de l’énergie ?

5. Certaines croyances peuvent-elles bloquer votre élan ? Par exemple, votre désir d’écrire peut entrer en conflit avec des idées comme : « De toute façon, ça n’intéressera personne », « Je ne sais pas écrire », « C’est prétentieux »… Dans ce cas, vous avez deux possibilités : changer votre objectif, ou changer votre croyance.

Avec une mention spéciale pour « Je n’ai pas le temps ». Car personne n’a le temps ! Simplement, celles et ceux qui écrivent donnent moins de place à d’autres activités, du moins temporairement.

6. Comment pouvez-vous adapter votre intention à votre réalité ? Par exemple, si vous ne vous sentez pas de rédiger un texte long, pouvez-vous envisager des formats plus courts ?

Un texte bref, lié à votre projet d’ensemble, que vous commencez et finissez dans la même séance ?

Une scène particulière, un aspect historique, une anecdote, un passage dont vous êtes sûr de pouvoir terminer le premier jet (la relecture, ce sera pour la fois suivante) en une séance de travail, deux tout au plus.

C’est gratifiant, encourageant, et, plus tard, vous pourrez agencer ces extraits dans un ensemble plus vaste.

En résumé : commencez petit, voyez grand… et transformez l’écriture en habitude.

Votre objectif aura les meilleures chances de se réaliser !

4 réponses sur « Le pouvoir magique des habitudes pour écrire votre livre »

J’adhère à beaucoup de choses dans cet article… à tout, je crois 😉 Deux choses font plus particulièrement écho pour moi. La régularité, sur quoi j’ajouterai que s’inscrire dans une routine d’écriture a un avantage supplémentaire : celui de créer un effet « toile de fond » tout au long de la journée. A chaque instant de vacance, parfois sans qu’on s’en rende compte, l’esprit est ramené à l’écriture. Dix minutes d’attente en caisse, le trajet pour le boulot, une réunion soporifique (non, ça, je ne l’ai pas dit 😉 … Si bien que lorsqu’on se met à son clavier, souvent c’est déjà du tout cuit.
Et le second point, c’est le « j’ai pas le temps », l’argument bidon par excellence qui m’insupporte un peu plus à chaque fois qu’on me le sert. J’aimerais entendre quelque chose du genre « Ce n’est pas prioritaire pour moi, donc je ne me donne pas le moyen de dégager le temps nécessaire ». En plus compact bien sûr 😉 Ça donnerait probablement « J’ai pas envie ». Et voilà : on a le droit de ne pas aimer, ou d’apprécier chez les autres sans avoir envie de faire soi-même, ou de prioriser des choses plus importantes, que sais-je. Mais « j’ai pas le temps », franchement ?
Merci Hélène… sur ce, je vais aller tester ma résolution 😉

Oh, Sylvaine, que ce commentaire me ravit ! Car si j’ai réitéré ma résolution d’écrire deux billets de blog par semaine, c’est que je me suis dit : « Bon diou, mais Sylvaine y arrive, alors pourquoi pas moi ?! » Vrai de vrai. Alors merci pour ce commentaire, j’y vois un signe encourageant 🙂

Bien vu pour l’effet « toile de fond », qui facilite bien les choses en effet. C’est pourquoi avoir toujours un carnet sur soi est si utile, pour noter toutes les idées, les phrases ou les souvenirs qui peuvent vous traverser l’esprit à tout instant… et repartir tout aussi vite.

Cela dit, pour ma part j’aime déconnecter de temps en temps et être présente à tous ces moments dits « creux ». Avant, je lisais toujours quand je prenais les transports en commun ou dès que j’avais quelques minutes d’attente. Ou je cherchais à penser « utile ». Maintenant, je regarde tranquillement autour de moi et j’essaie de profiter des menues bonnes choses qui peuvent se passer (car oui, il peut s’en passer !).

Quant au « manque de temps », je crois moi aussi qu’il cache souvent un manque d’envie réelle. Dont on n’est pas toujours conscient… Il m’est arrivé de dire ça en toute bonne foi ! Mais en s’interrogeant un peu, on peut voir ce qu’il en est 😉

Bonnes résolutions et belles réalisations pour 2016 !

Hélène

Oh avoir des objectifs et ne pas tenir la route ne relève pas toujours d’une mauvaise planification ! Être professionnel et parent à plein temps font que la planification change rapidement. Un enfant qui tombe malade, un déplacement professionnel inopiné, ou tout autre aléa arrive très souvent, difficile de planifier ce qui ne l’est pas :).
Donc le principal objectif que je me garde est le choix de mes sujets pour mon blog, peu importe la quantité et la fréquence. Se sentir obligé d’écrire parce, comment dire, il faut rester le coup… mène certainement à la répétition et à la lassitude.
Aller, un bon plan, se tenir à 2 résolutions, le reste est optionnel et on se sent bien mieux dès le départ, on sait que la charge est moins lourde. Si on réussi plus, c’est la cerise sur le milk-shake.

Tu as raison, il vaut mieux ne pas trop se charger de résolutions, et peut-être ne pas trop en faire « La Mission De L’Année ».

Pour ce qui est de planifier, je distinguerais les deux choses : écrire un blog et écrire un livre, ou disons un texte long.
En ce qui concerne le texte long, c’est sûr que la planification n’explique pas tout, ce serait trop simple…
Mais si on n’est pas un minimum régulier, c’est le meilleur moyen pour qu’il ne se passe rien.

J’entendais l’autre jour Matthieu Ricard dire à propos des efforts à accomplir pour toucher le bonheur : « Ce n’est pas un pensum, c’est une joie en forme d’effort ». Je reprendrais volontiers cette belle formule pour l’écriture.

Entre autres. Car si mon objectif est de courir le marathon avant la fin de l’année, j’ai intérêt à m’entraîner régulièrement. Même chose pour apprendre à jouer d’un instrument de musique, par exemple. Sinon, ça n’avancera pas beaucoup, voire pas du tout. Et selon moi, le risque de lassitude est là.

« Je veux écrire mon histoire » ou « Je veux écrire l’histoire de ma famille » : c’est une super résolution, mais concrètement comment fait-on ? A quel moment ? A quel rythme ? etc. Je rencontre beaucoup de personnes qui, comme je l’ai fait, négligent ces aspects concrets. D’où l’article 🙂

Pour ce qui est du blog, je comprends ton point de vue.
Cela dit, il y a aussi des gens qui publient tous les jours. L’écrivain Eric Chevillard par exemple, depuis 2007. Il n’a pas l’air de s’en lasser.
Pour ma part, je verrai bien et ajusterai en conséquence, pour garder le plaisir d’écrire et de partager ces articles.
Mais je sais que si je ne m’impose pas un certain rythme, mon blog risque de mourir à petit feu. Et ça, ça me rendrait très triste !

Merci pour ton commentaire, Hervé 🙂
Hélène

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