7 points incontournables pour améliorer votre premier jet

Que ressent-on lorsqu’on a fini d’écrire l’histoire de sa vie ou de sa famille ? (ou n’importe quel livre, d’ailleurs).

À la fois la grande satisfaction d’avoir accompli ce que nous désirions si fort, et la lucidité qu’il reste beaucoup à faire pour améliorer notre manuscrit.

Revenir sur votre texte vous semble peut-être fastidieux. C’est pourtant indispensable pour finaliser et mettre en valeur ce que vous avez écrit.

 

Couleur, fluidité, impact

Tous les auteurs reprennent leurs premier jets. TOUS ! Mieux encore, nombre d’entre eux passent plus de temps à les retravailler qu’à les écrire.

Parce qu’un premier jet est impubliable ! Même si vous n’ambitionnez pas une carrière littéraire.

En consacrant quelques heures à la relecture (aussi appelée « révision »), vous donnez à votre écrit de la couleur, de la fluidité et de l’impact.

Ce qui vous semble d’abord ingrat s’avère gratifiant au bout du compte : votre manuscrit sort de l’état de brouillon, pour devenir un vrai livre et acquérir son plein potentiel.

Beaucoup de points sont à aborder lorsqu’on veut améliorer un texte. Mais si vous souhaitez vous en tenir à l’essentiel, j’ai sélectionné pour vous l’incontournable de la révision !

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1. La structure

Réorganiser la structure de votre premier jet est indispensable pour que le récit coule et incite les lecteurs à poursuivre.

Déterminez les paragraphes gagnant à être :

• supprimés
• déplacés ; pensez aussi à ceux que vous pourriez regrouper.
• ajoutés.

Le but : clarifier votre texte, le dynamiser ou lui donner davantage de cohérence.

Est-ce que tous les passages apportent quelque chose (du sens, des informations pertinentes…) au regard de votre sujet et de l’ensemble que vous avez maintenant sous les yeux ?

Même si vous avez consacré du temps et du cœur à les écrire, il faut savoir y renoncer… Certes, notre ego se rebelle à cette idée ! Mais si les passages en question délayent ou alourdissent votre livre, il saura se montrer compréhensif…

Parfois, à l’inverse, je remarque que des moments cruciaux d’une biographie sont expédiés en quelques mots. Comment pouvez-vous les étoffer pour leur redonner leur juste place ?

 

2. Les phrases

• Est-ce que vos phrases sont compréhensibles, fluides ? C’est la base !

Attention en particulier au « qui » et « que » en cascade. Par exemple :

« Ces conflits, outre les massacres et les destructions qui en furent la conséquence immédiate, entraînèrent disettes et famines qui favorisèrent le développement de ce mal épouvantable qui marque le XIV^e siècle : la peste. »

L’accumulation de plusieurs phrases comme celle-ci finira par décourager le plus vaillant de vos lecteurs !

Une suggestion de réécriture (on pourrait aller plus loin) : « Ces conflits n’engendrèrent pas seulement massacres et destructions. Ils entraînèrent aussi disettes et famines, qui, à leur tour, favorisèrent le développement de ce mal épouvantable du XIV^e siècle : la peste. »

 

• Vous avez peut-être tendance à écrire systématiquement des phrases longues. Ou bien, systématiquement des phrases courtes.

Coupez ou regroupez, afin de varier les longueurs. Cela donnera du rythme à votre écriture.

 

• Et puis, avez-vous tendance à construire la plupart de vos phrases de la même manière ? Ou à les commencer par les mêmes mots ?

Le piège, dans une biographie ou une autobiographie, est d’entamer la plupart des phrases avec « je », ou avec « il » ou « elle ». Sans même comprendre pourquoi, le lecteur en ressent une certaine monotonie.

Variez le début de vos phrases, variez les tournures !

 

3. Les mots

• Remplacez les verbes pauvres (être, avoir, faire…) par des verbes plus expressifs et plus dynamiques.

Par exemple :

• ma grand-mère faisait la cuisine -> ma grand-mère cuisinait
• la majorité était à 21 ans -> les jeunes devenaient majeurs à 21 ans

Bon à savoir : reformuler est une gymnastique de l’esprit (c’est bon pour la santé 🙂 ) Plus vous vous entraînez, plus cela devient facile pour vous !

 

• Ah, les répétitions… Certaines sont nécessaires. Les autres sont à supprimer ! L’outil que j’utilise pour les débusquer s’appelle le Répétoscope.

Et ensuite, à vos dictionnaires de synonymes ! Vous verrez combien il est réjouissant d’aller au-delà de notre vocabulaire usuel et de chercher les mots plus justes, plus précis, plus savoureux pour exprimer notre pensée (sans tomber dans la pédanterie ou le jargon 😉 )

 

• L’orthographe et la ponctuation aident à se faire comprendre et facilitent la lecture. Si ce n’est vraiment pas votre truc, vous pouvez vous faire aider par :

• un logiciel, le meilleur étant Antidote.
• un professionnel, plus cher mais aussi plus fiable (si c’est un véritable correcteur professionnel). Il saura également mettre en évidence les incohérences de fond qui pourraient subsister.

 

Et pour finir sur ce vaste sujet :

• relisez sur papier, vous y verrez beaucoup plus clair ;

• le maniement des mots, des phrases et des paragraphes peut être vu comme un jeu (jeu de construction, de pâte à modeler…). Si vous trouvez la relecture-révision ennuyeuse, comment pouvez-vous la transformer en jeu ?

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