Il y a quelques mois, j’ai pris la décision d’écrire ma vie.
D’abord parce que je voudrais expérimenter, histoire de ne pas vous donner des conseils en l’air, mais aussi parce que j’en ai ressenti le besoin.
Pour mieux voir le chemin parcouru et – peut-être – donner forme à un avenir. Ça doit être ça, le milieu de la vie 😉
Faire le point, tracer une ligne, tirer un trait
Pour moi, pas de crise mais le besoin de tracer une ligne, fût-elle sinueuse, entre « celle que j’étais » à mes débuts dans l’existence et « celle que je suis » aujourd’hui.
Relier tout ce qu’il s’est passé entre les deux.
Tracer une ligne mais aussi, sur certains points, tirer un trait ; tourner la page !
C’est ma bonne raison d’écrire une autobiographie, et c’est peut-être aussi la vôtre.
Elle figure donc ci-dessous, parmi neuf autres bonnes raisons.
Laquelle vous touche le plus ?
1. En écrivant l’histoire de votre vie, vous créez un lien avec ceux qui vous lisent : membres de votre famille, amis, voire inconnus. Vous ouvrez la voie à une plus grande proximité et, donc, à des relations plus intéressantes et plus authentiques.
2. Écrire vos mémoires vous amène à transmettre idées et leçons de vie. Ce que vous avez appris, traversé, expérimenté, la sagesse que vous en avez retirée, tout cela peut aider les autres.
3. En écrivant ce que vous avez vécu, et surtout la manière dont vous l’avez vécu, vous prenez le temps de vous retrouver et de toucher votre vérité du doigt. Vous exprimez ce qui s’est passé dans votre cœur et dans vos tripes.
4. Écrire le livre de votre vie vous aide à dissoudre et dépasser les pertes, les douleurs, les regrets et sentiments de culpabilité qui vous accrochent malgré vous au passé. Vous devenez plus libre, et plus léger pour aller de l’avant.
5. Vous rendez hommage à toutes les personnes qui vous ont « fait » : famille, amis, rencontres parfois brèves mais ô combien marquantes… Vous exprimez votre gratitude envers tous ceux qui vous ont construit et permis d’avancer. Sans eux, vous ne seriez pas le/la même.
6. Si vous êtes curieux de vos aïeux, il y a de bonnes chances pour que vos descendants soient curieux de vous et de votre expérience. Qu’ils vous le disent ou non. Aujourd’hui, demain ou après-demain.
7. Vous témoignez de votre époque. De nombreux bouleversements ont ponctué le XXe siècle et le début du XXIe. En écrivant ce que vous avez vu et connu, vous permettez à vos lecteurs de mesurer les changements survenus. Vous faites œuvre d’historien !
8. Les souvenirs sont parfois enchevêtrés, parfois séparés les uns des autres, sans fil continu. En les écrivant, votre passé prend forme et vous offre une vision claire de qui vous êtes aujourd’hui. Vous en recueillez un sentiment d’unité et de cohésion.
9. En écrivant votre vie, vous prenez la main. Car pour réaliser votre autobiographie, vous devez faire des choix : quels sujets aborder ? comment les rédiger ? dans quel ordre les présenter ?… Écrire, c’est être acteur de sa vie.
10. Vous vous demandez peut-être pourquoi le récit de votre vie intéresserait les autres. C’est justement en l’écrivant que vous aurez la réponse à cette question ! En cherchant ce qui peut rendre votre parcours intéressant à lire, vous découvrez aussi pourquoi il valait la peine d’être vécu… en attendant la suite.
Et vous ?
L’une de ces bonnes raisons sera votre principale motivation à écrire votre autobiographie.
Cultivez-la, pour apprivoiser les peurs et les complexes.
Et pour faire face sereinement aux vagues de découragement qui vous atteindront (peut-être) en cours de rédaction.
Mais je n’ai sûrement pas pensé à tout !
Alors, qu’est-ce qui vous a poussé ou vous pousserait, vous, à vivre l’aventure autobiographique ?
Et inversement, quels seraient les obstacles ?
23 réponses sur « 10 bonnes raisons d’écrire votre autobiographie »
Parmi ces dix arguments, je place en 1 le 9 : « vous prenez la main. » Ce qui est aussi et surtout une manière de prendre par la main. Merci pour cet article, clair didactique. Quand lire donne envie d’écrire…
Bises.
Ah oui, je n’avais pas vu le double sens de « prendre la main »…
Merci à toi, Gloria. Et bonne écriture, les mots au bout des doigts 🙂
Hélène
moi j’ai pas compris l’expression « prendre la main »…
Bonjour Camambrie,
dit autrement, c’est « prendre les choses en main ».
Je choisis la proposition 6, sans hésiter. Lorsque j’ai fait des recherches sur la vie de mes grands-parents, j’ai eu l’occasion d’écouter les mémoires d’un arrière grand-oncle. Il s’était enregistré, racontant la vie sous l’occupation telle qu’il l’avait vécue lors de la première guerre mondiale (il était alors adolescent). Il l’avait fait en espérant que cela intéresse un jour ses enfants, petits-enfants et arrière. Je ne suis pas sa descendante directe mais il y parle de mes arrière-grands-parents et je ne l’en remercierai jamais assez !
Alors ce qui nous semble anodin aujourd’hui sera peut-être précieux ou intéressant plus tard. Je n’ai qu’à regarder les yeux ronds de mes enfants lorsque je leur explique avoir reçu mon premier téléphone portable vers trente ans (et non, pas la peine d’insister, je n’ai vraiment pas connu les dinosaures).
Si ce n’est pas le cas, et bien, toutes les autres propositions sont aussi pertinentes : raconter sa vie reste sans doute un bon passe-temps, une bonne thérapie, un bon moyen de faire le point… A chacun de trouver sa motivation.
Merci pour cet article !
Merci Laetitia, je partage tout à fait votre point de vue : notre présent nous semble souvent banal, et nous avons du mal à imaginer qu’il puisse intéresser de futurs lecteurs. Nos ancêtres devaient se dire la même chose. Heureusement, certains ont parié sur l’avenir : merci à eux !
Sinon, vous n’avez pas connu les dinosaures ? Je suis un peu déçue, là ! 🙂
Bonne soirée
En fait, j’étais une fan inconditionnelle de Casimir (c’est un dinosaure, non ?), mais ne le dites à personne !
Je vois que nous partageons les mêmes bonnes références ! On a les dinosaures qu’on peut 😉
grand article. merci !
Avec plaisir 🙂
Bonjour Hélène,
C’est la 3 « En écrivant ce que vous avez vécu, et surtout la manière dont vous l’avez vécu, vous prenez le temps de vous retrouver et de toucher votre vérité du doigt. Vous exprimez ce qui s’est passé dans votre cœur et dans vos tripes. » qui a fait que j’ai décidé de me lancer dans l’aventure.
J’ai 45 ans, je suis en pleine crise du milieu de vie… Ce qui m’a poussée à me lancer pour j’espère pouvoir avancer…
J’aimerais d’ailleurs partager cette expérience avec une plume amateur, qui comme moi, se lancerait dans cette aventure.
Si vous en connaissez, envoyez-moi un petit signe !
Merci. Bien amicalement.
Cristina
Bonjour Cristina,
à deux, on se soutient et c’est plus motivant ! Votre appel est lancé ici même et je vais le relayer.
Dans l’immédiat, recevez tous mes encouragements à poursuivre l’aventure, comme vous dites, car c’en est une en effet.
Revenez ici quand vous voulez !
Hélène
bonjour helene
je m’appelle nina j’ai 25 ans je dois ecrire une autobiographie pour une inscription dans un centre de formation. Je ne dispose que de 4 a 5 pages pour ecrire. Je ne cest pas comment resumé ma vie sur ces quelques feuilles. les raisons 1.8.9 me parle que me conseiller vous ?
merci a vous
Bonjour Nina,
pour s’inscrire dans un centre de formation, votre autobiographie doit être axée sur l’aspect professionnel. Je suppose que ce type d’autobiographie doit répondre à certaines règles, mais je ne les connais pas. Avez-vous demandé conseil à une structure spécialisée, le CIDJ par exemple ?
Je suis au tout début de l écriture de ce qui peut-être assimilé à une auto biographie. C’est plus la raison 2 qui me parle. Et pour mieux préciser je dirais qu il s agit de faire comprendre à mes enfants et à mon entourage les raisons de certaines décisions assez extrêmes que j ai prises.
C’est une très bonne raison d’écrire, Alvine !
Bonne continuation et revenez quand vous voulez 🙂
Bonjour,
Je veux me lancer dans l’écriture, car souvent je pense que ça m’aiderai à voir plus clair, à mieux comprendre toutes les questions que je me pose. Mais je pense également à ce qu’il adviendra de mes récits une fois écrits. J’ai peur de ne pas réussir à écrire seulement pour moi sans voir d’autres utilité que celle de mettre sur le papier ce que je pense trop souvent concernant ma vie et mon passé. Mais si j’écris dans l’optique d’être lue par d’autres, inconnus et surtout proches, j’ai peur de leur regard. Je ne sais pas quelles limites m’imposer, de peur de changer leur regard sur moi, de confier des choses trop personnelles mais en même temps je sais que certaines choses pourraient être dignes d’intérêt. Avez-vous un conseil ? Devrais-je écrire tout ce qui me passe par la tête, sans chronologie et sans penser au but de tout ça, quitte a tout garder pour moi ou à faire le tri plus tard ? Ou dès le début me fixer une audience et écrire avec la pudeur qui s’impose à celle-ci ? Merci pour votre aide
Bonjour Louane,
si je vous ai bien lue, c’est d’abord pour vous que vous désirez écrire. Je vous recommanderais donc d’écrire d’abord pour vous seule, sans penser que ce sera lu un jour, pour respecter votre motivation et tirer le plus grand bénéfice de votre démarche.
Ceci fait, vous aviserez pour la suite à donner… Et retoucherez si nécessaire.
Bonne écriture à vous, tenez-moi au courant !
Bonjour et ravie de rejoindre votre groupe
Je me pose la question si pour une fois on ne respectait pas les règles de narration. j’ai envie de mettre un coup de pied dans dans l’ obligation de suivre encore une fois les règles. j’ai envie de quelque chose de nouveau de surprendre les lecteurs. j’aimerais que vous me donniez votre avis sur cette décision que je prends et pensez-vous que ce soit une bonne idée. De plus à savoir que je suis vraiment débutante j’écris c’est vrai depuis que je suis toute petite mais je n’ai jamais écrit pour les autres je suisma seule lectrice, je suis très timide.
Bonjour Manoo, et bienvenue !
Je ne sais pas précisément à quelles règles de narration vous pensez mais enfin, oui, vous pouvez tout bousculer ! C’est une bonne idée. Expérimentez, trouvez votre voie !